Mars 2022, visite de printemps.
C’est la première visite, la plus importante, elle est capitale pour vérifier la qualité et la santé de la colonie. Après quoi nous tenons un « passeport santé » pour chaque ruche, ce qui nous permet de réagir rapidement à leurs besoins.
En revanche, il ne faut pas être impatiente, les abeilles ont horreur du vide et du froid, et la météo est encore trop changeante. Ce n’est pas encore le moment de changer leur organisation, juste contrôler que tout est en ordre. Pour preuve mercredi 30 mars mon tableau de bord affichait 27 degrés en plein soleil et à l’abri du vent. 1er avril, la neige tombe en douceur, les jours se suivent et ne se ressemblent pas encore.
Mars - Avril
Au rucher
Il reste encore un gros travail de nettoyage et beaucoup de manutention à faire.
Il faut brûler à la flamme les dernières ruches défuntes pour les désinfecter. Repeindre à l’huile de lin tiède tous les corps de ruches, raison pour laquelle nous devons retirer momentanément les plaques de certaines ruches, afin de laisser sécher le bois.
Faire fondre tous les cadres retirés la saison passée. Séparer les cadres en bois de la cire chaude. Gratter les cadres et confectionner des pains de cire.
À la miellerie
La cire fondue et stockée en pains de cire est ensuite re-liquéfiée pour fabriquer des feuilles de cire que nous allons, les jours de pluie, fixer sur les nouveaux cadres. En apiculture, rien ne se perd, tout se transforme. Les règles sanitaires sont de changer 1 cadre sur 10, soit 10%, pour la santé de nos belles ailées, je change 3 à 4 cadres tous les ans.
Pensez à nous ! Qui ne prend pas de plaisir à se coucher dans un lit dont les draps sont fraîchement lavés ? Voilà pourquoi je change les cadres cirés, des cires propres, neuves et saines éloignent maladies, essaimages et rendent la vie de nos abeilles plus belle.
10 AVRIL
Après un mois de mars un peu trop sec, ensoleillé mais sec, les précipitations d’avril, donnent le top départ sur la végétation et les floraisons … les premières fleurs font leur entrée dans nos champs, et nos abeilles poussent les murs de leurs ruches.
Le printemps teste nos capacités à réagir et à s’adapter, c’est une période très technique.
Nous avons effectué une grande et belle visite de printemps sur toutes les ruches.
Une ruche trop faible doit être rassemblée avec une autre colonie. À contrario, une ruche trop forte doit être délestée d’un ou deux cadres de couvain. C’est ce que nous appelons l’équilibrage.
Les aller-retours des ouvrières s’accentuent. La reine pond maintenant abondamment, le couvain se développe rapidement. Elles sont belles et actives nos petites, je suis heureuse.
Où se trouvent nos défis et complexités
1 – Préparer l’élevage des reines
L’élevage est essentiel et merveilleux à faire. Même s’il est chronophage, quelle réjouissance de donner la vie à nos futures reines.
2 – L’essaimage
Il faut contrôler la fièvre de l’essaimage. Lorsque les populations sont fortes, et c’est le cas cette année, elles peuvent vite atteindre et dépasser les 8 cadres de couvain, sur un colza en pleine floraison le risque d’essaimage sera majeur fin avril.
3 – La pause des hausses
Traditionnellement, elle se fait aux premières glycines en fleurs. Mais attention, mettre une hausse trop tôt refroidirait, voire ralentirait la ponte de la reine, donc le développement complet de la colonie. Inversement, mettre une hausse trop tard, accentuerait la fièvre d’essaimage de la colonie. Nous devons vraiment être précis.
Mes chères Marraines, mes chers Parrains et fidèles amis, vous l’avez compris, nous avons vraiment beaucoup de travail à accomplir en ce moment.
Nous préparons également activement l’ouverture du rucher de Satigny pour vous accueillir, si d’aventure vous n’aviez pas encore reçu les dates, n’hésitez pas à contacter Tiffany au 079 246 41 20 ou avec le formulaire de contact ICI.
À très bientôt dans une prochaine newsletter.
Stephanie Vuadens
