La semaine dernière, nos belles sortaient encore sous les doux rayons du soleil, et ce, plus tardivement que l’année passée. En revanche, ce mois de novembre marque la fin de la saison d’été. L’objectif est maintenant de passer l’hiver pour bien démarrer au printemps prochain.
Cette période est cruciale et représente un travail titanesque après une saison déjà bien éprouvante.
Depuis la fin Août, nous suivons de très près l’état sanitaire de nos ruches et l’infestation du Varroa. Le suivi des réserves de nourriture est également primordial, et de façon inattendue, avec les douces températures du mois de septembre et octobre, nos petites travailleuses ailées ont réussi à récolter de nouveau du miel. Il faut noter cette année que je n’ai jamais vu mes colonies aussi belles, fortes et populeuses à cette période de l’année. La décision de ne pas faire de récolte en juin, à cause des mauvaises conditions météorologiques, mais aussi le fait de leur avoir laissé une grande partie du miel récolté par leur soin en juillet, ont été essentiels pour leur développement.
Les recommandations qui tournent en boucle cette année dans le monde de l’apiculture depuis le mois de mai « Attention il y a une pénurie de sirop de nourrissement, faites vos réserves ». Cela m’a fortement alertée, raison pour laquelle j’ai très peu récolté, juste le strict minimum. Alors oui, nous avons peu de miel, très peu, en revanche soyez assurés que nous avons pris la meilleure décision possible pour elles.
À ce titre je vous remercie très chaleureusement pour votre compréhension et votre adaptabilité face à cette situation pour le moins inattendue. Merci également aux marraines et parrains qui ont offert la totalité de leurs dotations pour que je puisse avoir des pots à vendre et tenir jusqu’à l’année prochaine. Merci pour votre soutien et vos encouragements, avec vous je n’ai pas peur de prendre les décisions qui s’imposent sur le moment, merci.
Que s’est-il passé dans les ruches en septembre ?
Les colonies ont commencé à s’organiser, déjà depuis la mi-août en expulsant les premiers mâles. Hé oui, improductifs et gros consommateurs de denrées ils ne sont pas désirés pendant l’hiver, les pauvres…
Octobre, la visite d'automne
Nous procédons à un inventaire, un état des lieux très minutieux où chaque cadre de la ruche sera examiné, presque à la loupe. A cette époque de l’année où là densité des abeilles va peu à peu chuter, il ne faut pas laisser passer une maladie, ni même une petite infection.
Le terme à la loupe n’est pas anodin, nous avons vraiment une lampe frontale et une loupe. 😂
Si l’abeille n’a pas attendu l’homme pour survivre – elle a plus de 80 millions d’années d’existence – l’homme, lui, peut en revanche faire son maximum pour l’aider.
Le matériel
Il est élémentaire que la ruche soit en bon état, protégée des intempéries, sans infiltration d’eau ni courant d’air. L’abeille craint plus l’humidité que le froid. Toutes les ruches seront repeintes avec de l’huile de lin chaude d’ici Noël.
Nous avons également fait fabriquer, pour protéger le trou de vol, de jolies portes en bois qui réduisent les entrées. Ce qui brise le vent et empêche tout nuisible de venir manger leurs précieuses réserves.
Préparer la ruche pour l'hiver
Aux visites d’automne suivent les mises en hivernage.
Nous revisitons chaque ruche pour suivre son développement, sa consommation de miel, et la force de la colonie, j’entends par là, le nombre d’abeilles dans la ruche.
En fonction de son évolution, nous allons ou pas réduire son espace. Comment ? En retirant les cadres vides ou insuffisamment pleins. Nous les remplaçons pas une partition isolante qui limitera l’espace de vie des abeilles, et stabilisera ou augmentera la chaleur au cœur de la grappe.
Si l’apiculteur n’arrive pas à lire la dynamique de la ruche, il arrive que, des colonies meurent de faim alors qu’à l’autre bout de la ruche, se trouvaient des cadres avec du miel. L’hivernage est beaucoup plus technique qu’on ne le pense et cette année, toujours selon la météo, il faut souvent recommencer ce qui a déjà été fait.
Traiter contre le varroa
Le varroa, ennemi numéro 1 des abeilles, prolifère en masse dans les ruches. Maîtriser sa propagation est devenu indispensable pour la survie des colonies d’abeilles. Mais aussi de plus en plus problématique aux vues de toutes les ruches qui poussent comme des champignons dans notre campagne et aimées mais malheureusement pas conduites avec les bonnes capacités techniques pour enrayer le problème du varroa.
Plus d’1/3 de mes ruches ont subi une ré infestation après des traitements très concluants que nous avons réalisé. Et cela est vraiment un problème car en choisissant de travailler en bio, les molécules que j’utilise, plus douces pour les abeilles sont aussi moins efficaces contre le varroa. Une ré infestation représente une nouvelle charge virale contre laquelle il faut se battre et, croyez-moi, nos abeilles et nous-mêmes nous en passerions !!!
Pourquoi le varroa est un problème : La présence de varroas dans la colonie provoque la maladie appelée varroose. Les abeilles infestées par le varroa sont plus petites, plus faibles, plus sensibles aux maladies. Certaines naissent avec des malformations des ailes et meurent quelques heures après leur naissance. La colonie infestée
Que s’est-il passé dans les ruches en novembre ?
Fin octobre, début novembre, les températures se sont rafraîchies. Les journées sont de plus en plus courtes, le froid s’installe, les colonies se préparent à affronter l’hiver, elles se resserrent en grappe.
Même si nous avons vu à plusieurs reprises en milieu d’après-midi, sous de bref mais chaleureux rayons de soleil, encore quelques butineuses sur le lierre… C’est la fin de la saison.
Décembre est déjà là, le temps est maintenant à l’entretien du matériel et à la préparation de la saison prochaine…